ForumsArt, Music, and WritingFrenchmen, here's something to read!

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FallenSky
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FallenSky
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Peasant

Well I've had this idea for quite a while now but I always thought it'd go against proper netiquette to post French writing on an internet English thread. To say the thruth, Wolf spurred me into concretising this thread, I with his support, I decided to open this little thread of my French works for all of you to enjoy...or at least those who can read it ^^.
So here's the first paragraph of the little essay I submitted for a litterature contest, it's based on the theme ''La fuite'', which traduce as both ''The leak'' and ''The escape'', in English.
Thanks Wolf, here's for you!

Dernier arrêt
*
Ce matin-là, je mâétais levé à lâaube, à lâheure où le soleil enduit de cuivre lâardoise céleste, rompant ainsi les astres vespéraux mats alors comme des points de craie sur un tableau noir. La dictature de lâhabitude me jetait ainsi chaque jour dans ce monde bitumineux rempli dâautomates atrabilaires et esseulés dont jâétais assurément un représentant fort avisé. Câétait une journée ensoleillée, et les carreaux sales de la fenêtre de ma chambre filtraient fastidieusement lâéther doux et chaud, propre au printemps et dans lequel les chats se blottissent avec délice et paresse. Jâenfilai rapidement une chemise blanche et nouai à mon cou une cravate noire traversée par douze stries jaunes horizontales, puis, je mâattablai, ruminant, digérant et suintant par tous mes pores lâappréhension du boulot en siphonnant le carburant rance du prolétarien, noir comme le charbon dont leurs mains étaient si souillées avant. Câest vrai, notre peau nâétait plus blanchi par lâanémie et notre corps plus brisé par les pierres, pas dans cette Ã&copyoque de fer et de plastique, mais jâenviais toutefois le sort de ces haveurs, de ces machineurs et de ces herscheurs qui vivaient de peu et souvent peu vivaient. Câétait ainsi : chaque mois, chaque semaine et chaque jour se passaient tel un Ouroboros, câest à dire avec un début, une fin mais aucune discontinuité, comme autant dâanguilles qui, dans de trop petits aquariums, traceraient dâinfinis rubans de Möbius en nageant dans leur sillage. Le moral anormalement affligé par les jours de mon existence - ou plutôt lâunique jour - je regardais les bulletins matinaux, dans lesquels le destin joue si souvent de sa houe, en me disant que mes rôties étaient trop cuites; puis, la télévision sâenneigea et je dus la gratifier dâune bonne gifle, ce qui toutefois me rasséréna car je remarquai que mes articulations, quâérodait le clavier abrasif du bureau, ne mâimposaient guère leurs affres aujourdâhui. Doucement, la ville se mettait en branle, chacune des personnes tournant et se faisant tourner dans cet immense engrenage organique, et je dus me tirer de ma torpeur, car ma tige de fer mâattendait pour que jây fasse mes circonvolutions avec assujettissement. Jâenfilai donc mon coupe-vent, reprisé autant de fois quâil était possible, et me jetai à lâextérieur, échappant à cette bourbe dâennui que marinait mon appartement pour aller me rouler dans la fange grise du bureau. Il nâétait pas question de traîner, dâailleurs il eut fallu bien plus quâune belle journée pour quâun bureaucrate comme moi se goberge, aussi gardais-je ma constance et ma probité, comptant sans faute les deux cent soixante-dix pas qui me sÃ&copyaraient du ver de fer.

I'll update regularly, now if you *can* read that, please submit some criticism ^^.

  • 8 Replies
FallenSky
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Peasant

Damn that stupid word coding, okay here's what sould be a cleaner version...

Dernier arrêt
*
Ce matin-là, je m'étais levé à l'aube, à l'heure où le soleil enduit de cuivre l'ardoise céleste, rompant ainsi les astres vespéraux mats alors comme des points de craie sur un tableau noir. La dictature de l'habitude me jetait ainsi chaque jour dans ce monde bitumineux rempli d'automates atrabilaires et esseulés dont j'étais assurément un représentant fort avisé. C'était une journée ensoleillée, et les carreaux sales de la fenêtre de ma chambre filtraient fastidieusement l'éther doux et chaud, propre au printemps et dans lequel les chats se blottissent avec délice et paresse. J'enfilai rapidement une chemise blanche et nouai à mon cou une cravate noire traversée par douze stries jaunes horizontales, puis, je m'attablai, ruminant, digérant et suintant par tous mes pores l'appréhension du boulot en siphonnant le carburant rance du prolétarien, noir comme le charbon dont leurs mains étaient si souillées avant. C'est vrai, notre peau n'était plus blanchi par l'anémie et notre corps plus brisé par les pierres, pas dans cette Ã&copyoque de fer et de plastique, mais j'enviais toutefois le sort de ces haveurs, de ces machineurs et de ces herscheurs qui vivaient de peu et souvent peu vivaient. C'était ainsi : chaque mois, chaque semaine et chaque jour se passaient tel un Ouroboros, c'est à dire avec un début, une fin mais aucune discontinuité, comme autant d'anguilles qui, dans de trop petits aquariums, traceraient d'infinis rubans de Möbius en nageant dans leur sillage. Le moral anormalement affligé par les jours de mon existence - ou plutôt l'unique jour - je regardais les bulletins matinaux, dans lesquels le destin joue si souvent de sa houe, en me disant que mes rôties étaient trop cuites; puis, la télévision s'enneigea et je dus la gratifier d'une bonne gifle, ce qui toutefois me rasséréna car je remarquai que mes articulations, qu'érodait le clavier abrasif du bureau, ne m'imposaient guère leurs affres aujourd'hui. Doucement, la ville se mettait en branle, chacune des personnes tournant et se faisant tourner dans cet immense engrenage organique, et je dus me tirer de ma torpeur, car ma tige de fer m'attendait pour que j'y fasse mes circonvolutions avec assujettissement. J'enfilai donc mon coupe-vent, reprisé autant de fois qu'il était possible, et me jetai à l'extérieur, échappant à cette bourbe d'ennui que marinait mon appartement pour aller me rouler dans la fange grise du bureau. Il n'était pas question de traîner, d'ailleurs il eut fallu bien plus qu'une belle journée pour qu'un bureaucrate comme moi se goberge, aussi gardais-je ma constance et ma probité, comptant sans faute les deux cent soixante-dix pas qui me sÃ&copyaraient du ver de fer.

FallenSky
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Peasant

What the...I changed all my accents via word pad, which usually works...Now I'm clueless could someone lend me a hand?

pHacon
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pHacon
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Nomad

What the...I changed all my accents via word pad, which usually works...Now I'm clueless could someone lend me a hand?

Well, the accents are the problem. This place just doesn't recognise anything other than standard English a-z.
wolf1991
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wolf1991
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Farmer

Well despite that I think I got the gist of it. Not bad, and I'm glad you did post something in French, it's always nice to have variety.

FallenSky
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FallenSky
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Peasant

Yeah but, if I can't put accents it kind of ruins the whole lot....Hmmm, maybe that's why I didn't do it back then ^^.
In any case, would it be possible to have accents in Ag 0.3.?

Parsat
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Parsat
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Blacksmith

I've griped about language support too...want some Chinese encoding available. I'm pretty sure it's a measure to beat the Russian spammers, but one never knows.

Gantic
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Gantic
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King

I'm pretty sure it's a measure to beat the Russian spammers, but one never knows.


Because no one ever suspects Chinese or Indian spammers using terribly ungrammatical English spamming the forums and comments. But it's not like you don't have to type pinyin to type in Chinese anyways (That and the fact that you have to then select the correct character through a painstaking process more annoying than hunt-and-peck-typing.) unless you have a Chinese QWERTY.

If you can't type it on a standard English QWERTY (the printable characters), it won't show up properly on the forums.
FallenSky
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FallenSky
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Peasant

Russian spammers!?
Sorry, I'm not really up to date with internet threats, but why Russian!?!

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